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MAÏKO ET GEÏSHA 舞妓 VOIR UN SPECTACLE À KYOTO



Les premiers geïsha étaient des hommes.


Les taïkomochi, équivalents des bouffons au moyen-âge en Europe, et leur travail était de divertir les clients des maisons de thé par la musique et les chants.


Le sens de geï est "art" et sha signifie "personne de". De nos jours toutes les geishas sont des femmes.

Elles sont appelées geïko à Kyoto, selon le dialecte de la région, le kansaï ben.





Au Japon il y l’homme, la femme et la geïsha.


Parfaite en tout point, élégante, la maïko ou la geisha intègre dans sa propre définition la notion japonaise d’iki, un idéal moral fondé sur la vaillance et la conscience, la sophistication naturelle provenant de la maîtrise de soi, et le tsu qui représente le raffinement par le fait d'être cultivée.

Il y à un siècle, il y existait encore 80 000 geishas au Japon, aujourd’hui il en reste moins de 1000 et Kyoto demeure sans rivalité possible la ville des geïsha.

Très raffinées elles étaient très nombreuses au 18ème et 19ème siècle, trop souvent confondues avec l'oïran* (courtisane de haut-rang) en particulier au cours de l'ère Edo. Ces dernières auraient abusé de l'usurpation du nom et du style des geïsha dans le but d'aguicher les clients...






TOUTES LES DATES POUR VOIR UN SPECTACLE À KYOTO




GION CORNER

Mai, juin et juillet.

Mais GION CORNER propose aussi toute l’année les principales représentations artistiques authentiques en plein cœur du quartier historique (attention deux organisations différentes et deux portes d’entrées, MAPS)

Gion Corner se trouve dans le Yasaka Hall, juste à côté du théâtre GION KOBU Kaburenjo où se déroulent les Miyako Odori.



le KITANO ODORI

Du 25/03 au 07/04 au Kamishichiken kabukaï, tout près du temple Kitano tenmangu, au nord-ouest de la ville est le plus ancien des quartiers de geïsha à Kyoto.



le KYO ODORI

du 1er au 16 avril environ, au KABURENJO THEATER de Pontocho.



le MIYAKO ODORI

Du 1er au 30 avril

4 représentations par jour : à 12h00, 14h20 et 16h40. Tarifs de 4000 à 7000 yens en fonction des places choisies.



KAMOGAWA ODORI

Du 1er au 24 MAI

Sièges spéciaux avec billet "thé" : 7 000 yens

Billet "siège spécial" : 6 000 yens

Billet sièges réguliers : 4 000 yens

Billet "thé" + pâtisserie : 1 200 yens (Un ticket thé vous permet de profiter de la cérémonie du thé depuis les sièges de thé. Des sucreries vous seront servies sur un plat - vous pouvez emporter le plat chez vous en souvenir si vous le souhaitez.)

Seuls les tickets "spéciaux" peuvent être achetés à l'avance, aux guichets du théâtre.

Les dates peuvent varier légèrement en fonction de l'année.



GION ODORI

Du 1er au 10 novembre et de 13h30 à 16h00

Adresse : Gion Kaïkan, 323 Gionmachi Kitagawa, Higashiyama, 605-0073 Kyoto

Tarif : 4 000 yens (environ 33€). Pour 500 yens supplémentaires, vous pouvez savourer une tasse de thé vert et une sucrerie traditionnelle japonaise avant le spectacle.



NB - durant les danses il est généralement strictement interdit de prendre des photos.




Entrée du KABURENJO de Pontocho.



 

OÙ SONT LES GEÏSHA AU JAPON ?

Les okiya sont situées dans un quartier généralement nommé hanamachi (quartier des fleurs), il s'agit des quartiers de Gion (Gion Higashi et Gion Kobu), Kamishichiken, Miyagawacho, Pontocho et Shimabara à Kyoto.

A Tokyo dans les quartiers de Akasaka, Kagurazaka, Mukôjima, Shinbashi et Yoshicho.

A Osaka, quartiers de Kita Shinchi, Minami Shinchi et Shinmachi.


C'est à Kyoto que les geÏsha ont fait leur apparition. Artistes multiples, elles vivent dans l'hanamachi, où l’autorité des ainées est totale et qui est généralement dirigée par une ancienne geÏsha.

Chacun des quartiers possède sa propre école où elles pratiquent assidûment de nombreuses activités artistiques historiques comme la danse, la cérémonie du thé (chanoyu) la musique et le chant. Les deux instruments les plus joués sont le koto et le shamisen.


Elles entretiennent l'art de la conversation avec esprit, jeux de mots et flatteries, et connaissent parfaitement le langage de l'absolue politesse japonaise : le keïgo.


Le sado ou chado (voie du thé) fait partie de leurs acquis, mais aussi la calligraphie ou shodo, l'ikebana (arrangement floral) etc...


Pour participer à l'un des dîners ou banquet avec elles, les hôtes doivent être recommandés et fortunés.


Le zashiki, où l'invité d'honneur sera toujours assis devant le tokonoma (alcôve, élément essentiel de la décoration japonaise). Les geÏsha peuvent boire avec les clients mais n'ont jamais le droit de manger, elles leur servent à boire, veillent à ce qu'ils ne manquent de rien, leur font la conversation et se produisent selon le thème artistique souhaité.



Il faut être un habitué ou officiellement présenté pour assister à un banquet.

La soirée débute généralement par un diner dans un restaurant kaïseki (haute cuisine japonaise), pendant le déroulement du dîner elles arrivent et se présentent, organisent parfois des amusements impliquant de l’alcool et sont très douées à ce jeu !



MAÏKO, l’APPRENTIE GEÏSHA




On devient maïko à la sortie du collège vers l’âge de 14-15 ans et aujourd’hui de son propre gré, jadis lorsqu’elles étaient vendues dans une okiya c’était à l’âge de 6 ans et l’enfant commençait comme jeune fille à tout faire (ménage, lessive etc.) c’était le statut de shikomiko, puis vers 11-12 ans et si elle avait déjà mis en avant ses talents, elle recevait l’obebe (le kimono des « grandes ») et pouvait aller dans les maisons de thé (ochaya) pour s’exercer.

C’est au même moment qu’on l’affiliait à une onesan (grande-sœur) qui contribuait alors également à son apprentissage.

Il est formellement interdit pour une maïko de revenir dans sa famille pendant son apprentissage. Elles n’ont pas de petit ami et vous diront que de toutes manières elles n’auraient pas le temps de le fréquenter si c’était le cas.

Parfois la formation d’une maïko peut-être est financée par un dana (sorte de parrain) à la joie de l’okiya : ce monsieur pourra débourser jusqu’à 30 000 euros pour la formation d’une maïko, l’achat des kimonos et accessoires prestigieux, les cours artistiques, en effet elle passe environ 340 jours par an dans ses habits majestueux !

L'on entendra souvent diverses histoires sur le sujet du mizuage, soit une équivoque mise en vente de la virginité de la jeune fille par l'okasan lors du passage au statut de geïsha.

Au contact de ces femmes pleines de grâce, les hommes éprouvent la nostalgie de l’époque ou les femmes se dévouaient avec charme, discrétion et respect pour leur époux, elles incarnent la séduction traditionnelle japonaise, ne doivent jamais perdre leur timidité ou montrer une triste émotion ou une simple fatigue, et sourire, toujours : au Japon, on sourit aussi pour exprimer sa tristesse.

A la façon de porter leur kimono, la nuque revêt un caractère très fort pour un Japonais, la vue d’une nuque est hautement plus érotique que celle d’un décolleté !


On ne doit jamais toucher une geïsha ni même son kimono !


Cela est très impoli et irrespectueux. Beaucoup de touristes le font sans retenue voire leur bloquent le passage pour les photographier, or elles prennent très rarement le temps de poser pour une photo en allant travailler.


Toutefois vous croiserez dans Kyoto nombre de jeunes femmes habillées de la même manière pour le plaisir d’une après-midi en amies, et prennent généralement plaisir à être photographiées.


Certains touristes paient pour se faire prendre en photo avec des geïko à Kyoto, certaines le font, c’est une chose possible mais organisée. Des tours opérateurs ou ryokan organisent des événements ou il est possible de rencontrer des geïsha.




Comment différencier une geïsha d’une maïko ?


Maquillage : seule la lèvre inférieure n’est peinte de rouge pour une maïko, pour la geisha même si toute la bouche est fardée le maquillage se fait plus sobre.

Coiffure : la maïko porte diverses barrettes et attaches fleuries (fleurs de cerisiers) et colorées alors que la geisha seuls des peignes : en écaille, en bois précieux ..

Kimono : les manches de celui d’une maïko sont toujours longues, et les coloris vifs de roses, violets et autres couleurs fortes, une geisha porte des tons beaucoup plus légers.

Il existe de nombreux lieux proposant aux voyageurs (pour hommes, femmes et enfants) de se faire habiller, coiffer et maquiller en geïsha, maïko et en kimono traditionnel pour homme avant de poser pour une séance photo, l’on vous remet le cliché en partant.

Louer simplement des costumes. http://kyotokimono-rental.com/




* OÏRAN, LA COURTISANE



Un kimono bien plus ostentatoire et coloré que celui de la geïsha, l'oïran (premières fleurs) ou tayu (autre nom plus ancien) étaient les prostituées de haut-rang de la période Edo.


Elles demeuraient dans des maisons appellées seiro, et se distinguaient des prostituées ordinaires par leur maîtrise des arts de danse et de chant.


Leur nom provient de l'expression "oira no tokoro no nesan" qui signifie ma grande soeur.

Jadis se déroulaient des parades de courtisanes, les oiran dochu, et leur démarche était alors très particulière : lorsqu'elles paradent, elles avancent très lentement, en décrivant un cercle vers l'extérieur avec le pied, en même temps qu'elles fléchissent légèrement l'autre genou, et qu'elles marquent un temps d'arrêt à chaque pas.


De nos jours, une grande parade se déroule à Tsubame, préfecture de Niigata, ainsi qu'un festival de rue qui a lieu au temple Ōsu Kannon de Nagoya au début du mois d'Octobre.


En plus des robes de brocart très voyantes, elles nouent également l'obi (la ceinture) de leur kimono sur l'avant (dans le dos pour les geïsha), afin de pouvoir l'enlever et le remettre plusieurs fois au cours d'une journée... elles portent également de très hautes geta noires (zori à haut plateau de bois laqué).







Crédits photos : Jessie CARRÉ

 



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